Effatà. Ce mot est simple et magnifique |
Nos cœurs sont également blessés par la mort de plus de cinquante personnes et la disparition d'une centaine d'autres dans le naufrage d'une embarcation chargée de migrants, qui a chaviré au large de la côte atlantique de la Mauritanie. Cette tragédie mortelle se répète chaque jour partout dans le monde. Prions pour que le Seigneur nous enseigne, en tant qu'individus et en tant que société, à mettre pleinement en pratique sa parole : « J'étais étranger et vous m'avez accueilli » (Mt 25, 35). 'humilité est la liberté par rapport à soi-même. Ceux qui s'exaltent, en général, semblent n'avoir rien trouvé de plus intéressant qu'eux-mêmes. Ceux, en revanche, qui ont compris qu'ils sont précieux aux yeux de Dieu, possèdent de plus grandes choses dont ils peuvent se glorifier et une dignité qui brille d'elle-même. La vie et le témoignage de saint Augustin nous rappellent que chacun de nous a reçu de Dieu des dons et des talents, et que notre vocation, notre épanouissement et notre joie viennent de notre capacité à les restituer par un service aimant à Dieu et aux autres. Je lance un appel pressant aux parties impliquées et à la communauté internationale pour qu'elles mettent fin au conflit en Terre Sainte, qui a causé tant de destructions et de morts. Pardonner ne signifie pas nier le mal, mais l'empêcher d'engendrer un autre mal. Il ne s'agit pas de dire que rien ne s'est passé, mais de tout faire pour que le ressentiment ne décide pas de l'avenir. Alors que nous cheminons, surtout lorsque les nuages s'amoncellent et que la route devient incertaine et difficile, levons les yeux, regardons vers elle, notre Mère, et nous retrouverons l'espérance qui ne déçoit pas. |
Nous avons tous besoin de demander au Seigneur de guérir notre façon de communiquer, non seulement pour être plus efficaces, mais aussi pour éviter de blesser les autres avec nos paroles. Effatà. Ce mot, simple et magnifique, contient l'invitation que Jésus adresse à cet homme qui a cessé d'écouter et de parler. C'est comme si Jésus lui disait : « Ouvre-toi à ce monde qui t'effraie ! Ouvre-toi aux relations qui t'ont déçu ! Ouvre-toi à la vie que tu as renoncé à affronter ! ». Se fermer n'est en effet jamais une solution. Je renouvelle ma profonde tristesse pour l'attaque terroriste brutale qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 juillet à Komanda, dans l'est de la République démocratique du Congo, où plus de quarante chrétiens ont été tués dans l'église pendant une veillée de prière et dans leurs maisons. Tout en recommandant les victimes à la miséricorde de Dieu, je prie pour les blessés et pour les chrétiens du monde entier qui continuent à souffrir de la violence et de la persécution, et j'exhorte les responsables locaux et internationaux à travailler ensemble pour prévenir de telles tragédies. Prions ensemble pour que les sociétés où la cohabitation est difficile ne succombent pas à la tentation de l’affrontement pour des motifs ethniques, politiques, religieux ou idéologiques. Jésus nous demande aujourd'hui de construire des réseaux de relations, des réseaux d'amour, de partage gratuit, où l'amitié est profonde. Des réseaux où nous pouvons réparer ce qui est cassé, où nous pouvons guérir de la solitude, sans compter le nombre d'abonnés, mais en expérimentant dans chaque rencontre la grandeur infinie de l'Amour. Nous sommes appelés à partager notre expérience de foi avec les autres, à témoigner de l'amour du Christ et à devenir des disciples missionnaires. Ne nous limitons pas à une connaissance théorique, mais vivons notre foi de manière concrète, en expérimentant l'amour de Dieu dans notre vie quotidienne. Chers jeunes, je voudrais que vous conserviez toujours dans vos cœurs tout ce que vous vivrez durant le Jubilé des jeunes. Mais, s’il vous plait, que cela ne demeure pas un simple souvenir sur de belles photos. Je voudrais que tout le monde puisse voir en vous le visage du Christ. C’est pourquoi, aimez et servez gratuitement dans votre quotidien, parce que vous avez fait l’expérience de la joie d’avoir été aimés avant, et parce que vous avez reçu tout gratuitement de Dieu le Père. Mon cœur est proche de tous ceux qui souffrent à cause des conflits et de la violence dans le monde. Je prie en particulier pour les personnes touchées par les affrontements à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, spécialement les enfants et les familles déplacées. Puisse le Prince de la paix inspirer à tout le monde de chercher le dialogue et la réconciliation. Toute personne humaine a une dignité intrinsèque qui lui a été conférée par Dieu lui-même: j’exhorte les parties prenantes dans tous les conflits à la reconnaître et à arrêter toute action qui lui est contraire et à rejeter ce qui peut lui porter préjudice. Je confie à Marie, Reine de la paix, les victimes innocents des conflits et les gouvernants qui ont le pouvoir d’y mettre fin. Aujourd’hui on célèbre la Ve Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées qui a pour thème «Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir». Regardons les grands-parents, les personnes âgées, comme des témoins de l'espérance, capables d'éclairer le chemin des nouvelles générations. Ne les laissons pas seuls, mais formons avec eux une alliance d'amour et de prière. On ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres. Il est plutôt important de se laisser transformer par sa bonté, sa patience, sa miséricorde, afin de refléter son visage dans le nôtre comme dans un miroir. Le Seigneur nous invite à nous adresser à Dieu par « Abba », « Papa », comme des enfants, avec simplicité, audace et la certitude d'être aimés. Plus nous prions avec confiance le Père des Cieux, plus nous découvrons que nous sommes des enfants aimés et plus nous connaissons la grandeur de son amour. Les communautés qui accueillent les migrants et les réfugiés peuvent être le témoignage vivant d'une société où chacun est reconnu comme enfant de Dieu, où tous sont frères et sœurs, membres d'une même famille. Ces derniers jours, des nouvelles dramatiques continuent d’affluer du Moyen-Orient, en particulier de Gaza. J’exprime ma douleur profonde suite à l’attaque de l’armée israélienne contre la paroisse catholique de la Sainte Famille dans la ville de Gaza ; qui, comme vous le savez, a causé jeudi dernier la mort de trois chrétiens et blessé gravement plusieurs autres personnes. Je prie pour les victimes, Saad Issa Kostandi Salameh, Foumia Issa Latif Ayyad, Najwa Ibrahim Latif Abu Daoud, et je suis particulièrement proche de leurs familles et de tous les paroissiens. Cet acte s’ajoute malheureusement aux attaques militaires incessantes contre la population civile et les lieux de culte à Gaza. Je demande à nouveau que cesse immédiatement la barbarie de la guerre et que l’on parvienne à une résolution pacifique du conflit. J’appelle la communauté internationale à respecter le droit humanitaire et à respecter l’obligation de protéger les civils, ainsi que l’interdiction des punitions collectives, de l’usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé de la population. À nos bien-aimés chrétiens du Moyen-Orient, je dis : je comprends votre sentiment d’impuissance face à cette situation dramatique. Vous êtes dans le cœur du Pape et de toute l’Église. Merci pour votre témoignage de foi. Que la Vierge Marie, femme du Levant, aurore du Soleil nouveau qui s’est levé dans l’histoire, vous protège toujours et accompagne le monde vers l’aube de la paix. Toute véritable rencontre est gratuite et ne s’achète pas : qu’il s’agisse de la rencontre avec Dieu, avec les autres ou avec la nature. Il suffit de se faire hôte : faire de la place et même la demander ; accueillir et se laisser accueillir. Nous avons tant à recevoir et pas seulement à donner. Je suis profondément attristé par les victimes et les blessés causés par l'attaque militaire contre la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza. J'assure toute la communauté paroissiale de ma proximité spirituelle. Je confie à la miséricorde de Dieu les âmes des défunts et je prie pour leurs familles et pour les blessés. Je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu immédiat : seuls le dialogue et la réconciliation peuvent garantir une paix durable ! Pour vivre éternellement, il n’est pas nécessaire d’esquiver la mort, mais de servir la vie, c’est-à-dire de prendre soin de l’existence des autres dans le temps que nous partageons. Voir sans passer outre, arrêter nos courses effrénées, laisser que la vie de l’autre, quel qu’il soit, avec ses besoins et ses souffrances, me brise le cœur. C’est cela qui nous rend proches les uns des autres, qui engendre une véritable fraternité, qui fait tomber les murs et les barrières. Le premier regard dont la parabole du Bon Samaritain veut nous parler est celui que Dieu a posé sur nous, afin que nous apprenions nous aussi à avoir ses mêmes yeux, remplis d’amour et de compassion les uns pour les autres. Le regard fait la différence, car il exprime ce que nous avons dans le cœur : on peut voir et passer outre ou voir et ressentir de la compassion. La fidélité de Dieu à ses promesses nous enseigne qu'il y a une béatitude dans la vieillesse, une joie authentiquement évangélique, qui nous demande de briser les murs de l'indifférence, dans lesquels les personnes âgées sont souvent enfermées. Notre mission de prendre soin de la création, de lui apporter la paix et la réconciliation, est la mission que le Seigneur lui-même nous a confiée. Nous écoutons le cri de la terre et des pauvres, parce que ce cri a atteint le cœur de Dieu. Notre indignation est son indignation, notre travail est son travail. Le Seigneur veut faire quelque chose de grand dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité, pourtant, peu de personnes s’en rendent compte, s’arrêtent pour accueillir ce don, l’annoncent et le portent aux autres. Le Royaume de Dieu germe comme une graine dans la terre, et les femmes et les hommes d’aujourd’hui, même lorsqu’ils semblent submergés par tant d’autres choses, attendent une vérité plus grande, sont à la recherche d’un sens plus profond à leur vie, désirent la justice, portent en eux une aspiration à la vie éternelle. Prions ensemble pour que nous apprenions à être toujours plus en mesure de discerner, pour choisir des chemins de vie et rejeter tout ce qui nous éloigne du Christ et de l’Évangile. |
En cette fête, nous célébrons également la Journée du Denier de Saint-Pierre, signe de communion avec le Pape et de participation à son ministère apostolique. Je remercie de tout cœur tous ceux qui, par leur don, soutiennent mes premiers pas de Successeur de Pierre. Dieu n’est pas statique, il n’est pas fermé sur lui-même. Il est communion, relation vivante entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui s’ouvre à l’humanité et au monde. C’est de ce dynamisme divin que jaillit la vie. Jésus a demandé au Père que les siens soient un (Jn 17,20-23). Le Seigneur sait que ce n'est qu'unis à Lui et unis entre nous que nous pouvons porter du fruit et rendre un témoignage crédible au monde. Je voudrais assurer de mes prières les victimes de la tragédie de l'école de Graz. Je suis proche des familles, des enseignants et des élèves. Que le Seigneur accueille ces enfants dans sa paix. Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la communication, j'aimerais réitérer l'invitation du Pape François à raconter des histoires d'espérance et à désarmer la communication de tout préjugé, rancœur ou fanatisme. Partageons un regard différent sur le monde avec une communication désarmée et désarmante. |
Ensemble, nous reconstruirons la crédibilité d'une Église blessée, envoyée à une humanité blessée, au sein d'une création blessée. Nous ne sommes pas encore parfaits, mais il nous faut être crédible. Des vies connues, des vies lisibles, des vies crédibles !
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