Voici que tu te désoles, et que tu désespères parce que tu as pris quelques fêlures au contact des autres.
Tu t'es heurté, tu as été ébréché, tu as même pu tomber par terre et te briser en mille morceaux ! Fêlures, craquelures, lézardes, brisures, cassures, ratures...
N'oublie pas : c'est ta condition de vase !
Si je t'avais rangé dans un placard à vaisselle, tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie, mais tu ne servirais à rien, ni à personne ! Tu serais un vase inutile ! Moi, dit Dieu, j'aime les vieux vases, un peu usés, un peu ébréchés.
Ils se sont frottés au monde !
Et toi, tu voudrais être lisse comme un nouveau-né ?
Je te connais, ô toi que j'ai façonné avec tant d'amour ! Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratés !
Tu es fait de boue, mais aussi de lumière !
A ne regarder que tes failles, tes faiblesses et tes chutes, tu en restes prisonnier !
|