Faire une biographie me semble un peu rébarbatif aussi je dirai que ce qui m’a animé tout au cours de mes années ce sont les rencontres, les coups de cœur, les amitiés, les autres, ma vie familiale. Aujourd’hui, j’essaie de mettre mon savoir être et mon savoir-faire au service des autres avec humilité là où Dieu m’a plantée. Il y a tellement de mystères et d’imprévus dans une vie que cela nous demande une adaptation constante face à de nouvelles situations. C’est alors que l’instruction, la foi, un regard bienveillant, une main tendue, un sourire nous redonnent confiance et nous nourrissent au-delà de nos espérances, des choses simples finalement.
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J’ai rencontré mon premier groupe de fraternité en 1992 à Bayonne par une amie Mayi qui m’a dit « Viens et vois ». Au début, j’étais plutôt dans l’observation, les personnes de ce groupe étaient tellement extraordinaires et remplies d’enthousiasme que cela était étonnant. Beaucoup d’entre elles avaient des engagements politiques ou humanitaires ou religieux et nous faisaient part de leur vie sans nous épargner leurs difficultés, partageant leurs joies, nous demandant parfois conseils. Les échanges étaient riches parfois houleux. Le prêtre accompagnateur savait alors pacifier tous ces caractères entiers.
J’ai cheminé, partagé, approfondi ma foi et puis peu à peu on m’a demandé de prendre la responsabilité du groupe, puis du diocèse, puis de la région. Mon mandat de trois ans va bientôt se terminer et il y aura l’automne prochain de nouveaux élu(e)s. Cela consiste à animer une région qui va d’Agen en passant par Bordeaux, Lourdes, le Béarn et le Pays Basque. Nous sommes deux élues et deux fois par an allons à Orsay dans une maison d’accueil tenue par des moines franciscains à la rencontre des responsables nationaux et des autres élus régionaux qui donnent des pistes de travail, d’organisation, d’animation, un thème de réflexion. Il y a toujours des intervenants laïcs ou religieux qui témoignent de leur vie ou nous font part de leurs réflexions sur un sujet de société. Dans notre région il y a des retraites organisées, des récollections, des marches spirituelles ouvertes à toute personne désirant approfondir sa foi. Il faut parfois se déplacer, sortir de son quotidien (aller aux périphéries comme dit le pape François), écouter, partager, décider, accueillir nos différences comme une grande chance. En 2016, ce sera le centenaire de la mort de Charles de Foucauld, j’espère que l’Eglise lui accordera une place privilégiée.
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